135 euros. Trois points en moins. Pas d’avertissement, pas de demi-mesure : la sanction tombe quand un motard téléphone en roulant. Et à la moindre oreillette ou écouteur, le couperet se fait encore plus net. Ce qui passe en voiture reste interdit sur deux-roues, sans exception ni tolérance.
Pour mieux comprendre, explorons le détail des règles, des risques encourus et des alternatives qui s’offrent à ceux qui tiennent à la combinaison casque et liberté.
Plan de l'article
Téléphoner à moto ou en scooter : ce que dit la loi aujourd’hui
Les textes sont clairs. À moto ou en scooter, le conducteur ne peut pas tenir son téléphone en main, même à l’arrêt au feu ou coincé dans un bouchon. Le Code de la route ne fait pas de distinction : le simple fait d’avoir l’appareil en main expose à une amende de 135 euros, assortie d’un retrait de trois points sur le permis. Aucune circonstance atténuante, pas même pour répondre vite fait à un appel.
Du côté des accessoires audio, inutile de chercher la brèche : oreillettes, écouteurs, casques audio, tout est prohibé sans nuance, que l’engin soit à l’arrêt ou en mouvement. L’objectif ? Protéger l’attention du conducteur et réduire les risques liés à la circulation. Seuls les intercoms homologués, directement intégrés au casque, sont tolérés. Mais là encore, une condition : ne pas masquer ou perturber la perception des bruits extérieurs.
Ce que prévoient les textes :
- Utiliser le téléphone en le tenant en main : interdit, même à l’arrêt sur la chaussée.
- Écouteurs, oreillettes, casques audio : bannis pour tous les conducteurs de deux-roues.
- Seuls les intercoms intégrés et homologués sont autorisés pour communiquer sans enfreindre la loi.
Ce durcissement réglementaire s’explique par un constat : la distraction, même furtive, peut transformer une situation banale en drame. Un appel, une notification ou un message : il suffit d’un instant d’inattention pour provoquer l’accident. Les contrôles en ville se multiplient, et les motards sont dans la ligne de mire. L’usage du téléphone fait partie des infractions les plus constatées lors des contrôles, et la législation ne laisse aucune place à l’interprétation.
Quels sont les véritables dangers liés à l’usage du téléphone en deux-roues ?
Utiliser un téléphone à moto ou en scooter, c’est augmenter nettement le risque de perdre le contrôle. Quelques secondes à lire un message, et la vigilance s’efface : la route n’est plus qu’un arrière-plan, les dangers se multiplient sans qu’on les voie venir. Un simple regard vers l’écran, et le conducteur ne remarque plus ni les mouvements des autres, ni l’état de la chaussée.
Discuter au téléphone, même via un intercom, accapare l’esprit. Les statistiques de la sécurité routière sont formelles : recevoir ou passer un appel multiplie par trois le risque d’accident. Les raisons sont simples : temps de réaction allongé, anticipation réduite, difficulté à faire face à l’imprévu. Un freinage mal dosé, un oubli, une trajectoire mal négociée… Sur deux-roues, la moindre bévue se paie cash.
La réalité est implacable : le moindre écart d’attention, même d’une seconde, peut avoir des conséquences lourdes. Sans la protection d’une carrosserie, le pilote reste exposé à tout choc. Sur une moto ou un scooter, il n’existe pas de place pour le multitâche. La concentration doit rester totale, du premier au dernier kilomètre.
Dispositifs mains libres et Bluetooth : une fausse bonne idée ?
Installer un kit mains libres ou un système Bluetooth dans son casque, c’est tentant. Prendre un appel, écouter le GPS ou échanger avec le passager : le confort et la sécurité semblent aller de pair. Les fabricants mettent en avant la facilité d’utilisation et la modernité, mais la prudence s’impose.
L’intercom intégré garde les mains libres, mais pas l’esprit. La vigilance se fragmente entre la route et la conversation. Le temps passé à écouter, comprendre ou répondre à l’autre finit par détourner l’attention de l’essentiel : la conduite. Une discussion qui s’éternise, une information à aller chercher, et la concentration s’effrite.
Certes, la loi autorise les systèmes intégrés au casque, à condition de ne pas manipuler le téléphone. Mais plusieurs études mettent en garde : même sans contact direct avec un écran, les réflexes diminuent, la perception du danger recule. Le GPS, par exemple, peut détourner l’attention au mauvais moment, alors que l’environnement sur la route exige d’être sur le qui-vive.
Voici un aperçu des dispositifs et de leur cadre d’utilisation :
- Kit mains libres intégré au casque : usage permis, mais la vigilance reste de mise.
- Écouteurs et oreillettes : proscrits, sans exception.
- Bluetooth : toléré sous conditions, mais son utilisation comporte toujours des risques.
La technologie promet de simplifier la vie des motards, mais la réalité rappelle vite à l’ordre : sur la route, la priorité doit rester à la conduite, pas à la communication.
Adopter les bons réflexes pour une conduite plus sûre
Avant de décrocher ou de passer un appel, une seule règle prévaut : s’arrêter. Quitter la circulation, couper le moteur, poser le pied à terre. En ville, entre les voitures et les imprévus, la moindre distraction devient un luxe dangereux. Sur route, l’inattention se paie immédiatement. Les campagnes de prévention routière sont directes : manipuler son téléphone, même pour un rapide coup d’œil, augmente le risque d’accident à chaque seconde.
Pour gagner en sécurité, voici quelques habitudes à adopter :
- Pensez à régler vos appels avant de démarrer.
- Prévoyez des arrêts réguliers pour consulter messages et notifications.
- Maintenez toujours une distance de sécurité, surtout si votre attention baisse.
- Vérifiez l’homologation de votre casque et de votre équipement, y compris les dispositifs Bluetooth intégrés.
La Prévention Routière insiste : même avec un système main-libre, le conducteur reste responsable de sa conduite. Si un accident survient alors que le téléphone était utilisé, l’assurance peut réduire la prise en charge. Les compagnies d’assurance comme France Assureurs rappellent l’utilité de déclarer tout équipement ajouté sur le véhicule. Ce détail peut peser lourd en cas de sinistre. La meilleure stratégie reste celle qui met la vigilance, l’anticipation et le respect des règles au premier plan. La technologie ne remplacera jamais un esprit alerte et attentif.
Sur la route, chaque seconde compte. Mieux vaut garder la tête froide et les mains sur le guidon : c’est là que la véritable liberté se joue.

